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Paris metro bomber Rachid Ramda extradited from UK to France after 10 years

December 2, 2005

http://www.timesonline.co.uk/article/0,,13509-1900234,00.html

The Times December 02, 2005

Terror suspect extradited after 10 years
By Daniel McGrory
FRENCH prosecutors got their hands on one of their most wanted terrorist suspects after ten years when Britain extradited Rachid Ramda to Paris last night.

Mr Ramda, 35, who is accused of masterminding a series of bombings on the Paris Métro in 1995, was flown to Le Bourget airport and handed over to waiting police. He was due to appear in court last night.

The protracted legal battle in Britain over Mr Ramda's fate had strained relations between the two governments, with security chiefs in Paris accusing Britain of being a haven for Islamic militants.

Mr Ramda's return appeared to catch French officials by surprise. Pascal Clement, the Justice Minister, said that he learnt of the decision only as the Algerian-born radical was on his way to a London airport under armed guard.

He is the first terror suspect Britain has handed over since the September 11 attacks, despite pledges by Tony Blair to speed up extraditions.

The decision to expel Mr Ramda came only hours after the High Court in London ruled that all legal appeals by him were exhausted. He had been Britain's longest-serving extradition prisoner. His fate has been brought up dozens of times by French diplomats and government officials, and became an irritant in bilateral ties.

Dominique de Villepin, the French Prime Minister, lobbied Mr Blair for a speedy resolution to the saga in their first meeting after the July 7 bombings in London.

"Can you imagine how the British would react if France caught the alleged moneyman behind the July 7 bombings, and ten years later he was still fighting extradition?" said a former senior officer with the General Directorate for External Security, France's foreign intelligence service.

Mr Ramda is alleged to be a leading member of Algeria's outlawed Armed Islamic Group who helped to finance a series of attacks on the Métro, including a bombing at Saint-Michel station that killed 8 people and injured 150.

The bombers then tried to derail a TGV high-speed train travelling from Lyons to Paris.

Mr Ramda fled to Britain and applied for asylum under an assumed name. Since his arrest in November 1995 he used a wide array of legal means to resist extradition.

He is wanted in France under four arrest warrants, three relating to the 1995 bombings and one for "criminal conspiracy in relation with a terrorist enterprise". He faces life imprisonment if convicted. In 1993 he was sentenced to death in absentia in Algeria over an attack on Algiers airport that left 9 dead and 123 wounded.

Other countries will be hoping that his expulsion speeds up extraditions from Britain. Washington is still waiting on the extradition of three men linked to the bombings of two of its embassies in East Africa in 1998. Spain is also seeking the extradition of three men.

DEATH ON METRO

  • Bombings between July and November 1995 killed 8 and injured 170
  • The bombs consisted of explosives and nails
  • Responsibility was claimed by the Armed Islamic Group, which was engaged in guerrilla war against the Algerian authorities
  • One of the suspects, Ali Touchent, was killed in Algiers in 1997
  • Mr Ramda, suspected of financing the bombing, was jailed in Britain in 1995
  • Au terme de dix ans de bataille judiciaire, Rachid Ramda est exdradé vers la France. | AP/FRANCOIS MORI

    AP/FRANCOIS MORI

    Au terme de dix ans de bataille judiciaire, Rachid Ramda est exdradé vers la France.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-716741@51-716603,0.html







    La justice française le réclamait à la Grande-Bretagne depuis le 8 novembre 1995. Rachid Ramda, soupçonné d'être le financier des attentats commis par des islamistes, il y a dix ans, à Paris, est arrivé, jeudi 1 er décembre, vers 17h 30 à l'aéroport du Bourget. Il a aussitôt été déféré au parquet et entendu une première fois par le juge d'instruction, avant d'être placé sous mandat de dépôt. Rachid Ramda devrait à nouveau être interrogé, lundi 5 décembre.

    Le premier ministre, Dominique de Villepin, s'est "réjoui" de son extradition et le garde des sceaux, Pascal Clément, s'est satisfait de l'issue d'un dossier conclu au terme de neuf procédures qui avaient envenimé les relations judiciaires franco-anglaises, les juges londoniens suspectant les Français de mauvais traitements à l'égard des détenus islamistes. Le ministre de la justice britannique, Charles Clarke, s'est entretenu, jeudi soir, au téléphone avec son homologue français pour le féliciter. Le sujet de l'extradition de Rachid Ramda avait fait l'objet d'une conversation entre les deux hommes en marge du sommet du G8, au printemps.

    Les autorités françaises avaient aussi modifié leur position. Le 17 novembre, lors de l'audience de la Haute Cour de Londres, qui examinait un ultime recours de Rachid Ramda contre son extradition, elles s'étaient fait représenter, pour la première fois depuis 1995, par un avocat anglais.

    Rachid Ramda était sous le coup de quatre mandats d'arrêt internationaux lancés par la France ; l'un d'entre eux concernait l'attentat du 25 juillet 1995 dans la station RER de Saint-Michel, qui avait provoqué la mort de huit personnes. Interpellé à Londres le 4 novembre 1995, il avait été incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh. Sa situation était jugée d'autant plus absurde par les enquêteurs français qu'eux-mêmes et leurs collègues britanniques disposaient d'une preuve matérielle de l'implication de Rachid Ramda dans le financement des islamistes. La police française avait découvert dans un appartement parisien un document de transfert de devises à destination de Boualem Bensaïd, considéré comme le responsable opérationnel des attentats. Un peu plus tard, la police anglaise avait saisi, à Londres, le bordereau d'envoi des fonds — environ 38 000 francs —, sur lequel figuraient les empreintes de Rachid Ramda.

    "Un telle bataille acharnée pour une extradition ne sera désormais plus possible, espère la présidente de SOS-Attentats, Françoise Rudetzski, qui dit attendre désormais le procès, qui pourrait se tenir avant l'été. Les familles des huit morts de Saint-Michel sont restées mobilisées, car des questions restent posées : d'où venait l'argent envoyé à Boualem Bensaïd ? Qui était le donneur d'ordre ? Quelle était la motivation de ces attentats ?" Selon Mme Rudetzski, certaines victimes se sont toutefois découragées devant la longueur de la procédure. "Depuis la mise en oeuvre du mandat européen, conclut-elle, il y a un véritable mieux."

    Pascal Ceaux

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    Le lourd passif de Rachid Ramda
    Krystell Lebrun, avec Reuters

    http://www.lexpress.fr/formatimp/default.asp?idactu=1467&url=http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=1467

    L'Algérien Rachid Ramda, extradé jeudi de Grande-Bretagne, sera jugé dans les prochains mois pour quatre dossiers relatifs aux attentats de 1995 à Paris



    © Reuters
    L'Algérien Rachid Ramda, surnommé Abou Fares, sera jugé dans les prochains mois pour quatre dossiers relatifs aux attentats de 1995 à Paris. Il sera au palais de justice de Paris, lundi, pour un débat sur son incarcération, dont l'issue est sans suspense. Rachid Ramda sera ensuite traduit devant la cour d'assises spéciale de Paris pour son rôle présumé dans les attentats des stations du RER Saint-Michel - huit morts et 150 blessés le 25 juillet 1995 - du métro Maison-Blanche - 18 blessés le 6 octobre 1995 - et du RER Musée-d'Orsay - 26 blessés le 17 octobre 1995. Pour ces accusations, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. La justice française prête à Rachid Ramda un rôle de financier dans la campagne d'attentats à la bombe à Paris, Lille et près de Lyon, revendiquée, entre juillet et novembre 1995, par le Groupe islamique armé (GIA) algérien. En effet, lors de son arrestation à Londres en 1995, la police britannique avait retrouvé de nombreux indices, notamment un bordereau de la Western Union avec ses empreintes montrant qu'il avait transmis 38 000 francs aux poseurs de bombes. Il semblerait également que Rachid Ramda ait eu un rôle dans la mouvance islamiste internationale lors des attentats de 1995. Il animait à cette époque un journal, Al Ansar, organe officiel du GIA, et côtoyait un proche d'Oussama ben Laden, le prêcheur extrémiste Otman Omar Mamoud, alias Abou Qatada, également impliqué dans les préparatifs des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Il sera présenté pour ce dossier devant le tribunal correctionnel de Paris dans un délai de deux mois et jugé pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Dans cette seconde affaire, il peut écoper d'une peine maximale de dix ans de prison.

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